Taichi Chuan

Pratiquer le Taichi Chuan, littéralement l’art martial du yin et du yang, c’est combattre sans ennemi. En revenant ainsi au cœur du mouvement qui nous anime, nous nous rapprochons de l’harmonie universelle.

La lenteur méditative des gestes et des pas change notre force physique en une juste présence apaisée. Dans la détente, le corps libère la plénitude de notre vitalité.

 

Créé au 15e siècle, le Taichi est inspiré du Qigong

La pratique des armes, principalement le sabre et l’épée ainsi que les applications martiales en binômes « tui shou » sont l’autre manière de progresser au Taichi.

Notre association Les Saisons du Qi enseigne le style Yang originel dans sa version spiralée « chanzi », fidèle au Taichi des origines, transmis par Maître Meng Fu Yuan, lui-même disciple de Maître Lu Ji Tang. 

Maître Meng Fu Yuan (1950-2018)

La forme 

C’est par l’apprentissage de la forme lente que l’on pourra se libérer de ses tensions en épousant le flux et le reflux du yin et du yang. Embrasser ce mouvement avec tout le corps, c’est s’ancrer dans celui du monde. Nous enseignons la forme des 108 mouvements du style Yang,  dite forme longue, composée de 3 parties. La partie 1 fait référence à la Terre, la partie 2 à l’Homme, la partie 3 au Ciel.

Le « Tuishou »

Les exercices d’application martiale en binôme « tui shou » ou « poussées des mains »  sont l’autre manière de progresser en Taichi Chuan. La pratique régulière du Tuishou développe la détente musculaire, l’enracinement, la stabilité, l’équilibre et améliore la coordination motrice. Et tout en améliorant notre compréhension de la forme en Taichi, cet exercice à 2 développe  l’adaptabilité à l’autre, notre sens de l’écoute, du contact et du toucher. Le Tuishou est un remarquable outil de socialisation car il se pratique avec un partenaire et en groupe.

Quelques mots sur le Taichi...

La tradition chinoise considère que les mouvements de la vie, la nôtre et celle du monde qui nous entourent, procèdent du Qi. Traduire « Qi » par énergie est réducteur, le Qi englobe les mouvements physiques mais aussi les mouvements subtils des émotions et de l’esprit, on parle aussi de souffle vital.

Faciliter le cheminement du Qi vers l’esprit est ce que proposent nos arts en ouvrant les portes qui nous relient au monde par le mouvement corporel. Ces arts du Qi « Qigong », accompagnent depuis plus de 3000 ans, au travers de très nombreuses pratiques la recherche de l’harmonie de la personne, de la santé aussi bien physique que psychique mais aussi, l’accomplissement spirituel.

Au 16e siècle le Taichi chuan, littéralement la boxe du « faîte suprême », (autrement dit l’art martial du yin et du yang qui sont les deux polarités du mouvement du Qi) s’impose peu à peu comme une discipline incontournable dans les arts du Qi. 

Les Qigong traditionnels proposent différents mouvements répétitifs pour cibler tel ou tel aspect du parcours du Qi dans le corps, dans un but thérapeutique ou préventif.

Le Taichi chuan utilise la force détendu «jing» des arts martiaux internes* en proposant des enchaînements de mouvements. La posture, stable et enracinée, est au centre d’un mouvement global et continue du corps en déplacement, dans tous les sens, sur les huit points cardinaux, vers le ciel et vers la terre. 

Le Taichi est avant tout un art et une science du mouvement, et par la même du Qi. La pratique du Taichi favorise chez le pratiquant une grande force interne, souplesse, fluidité et grâce dans sa mobilité. Si les débuts de l’apprentissage sont un peu plus techniques et fastidieux que ceux du Qigong, il permet d’harmoniser plus rapidement et plus efficacement la circulation du Qi dans le corps.

*Un art martial interne, dans la tradition chinoise, est une pratique corporelle qui préconise une grande détente et fludité dans les mouvements sans à-coup.
Le corps ainsi relaxé véhicule plus profondément le Qi du mouvement universel au travers des gestes mimant le combat. Les chinois appellent cette force apaisée, englobant tout le corps, la force « jing», en opposition à la force « li » qui se limite à la force musculaire.
La pratique en groupe de ces enchaînements de mouvements est un exercice apprécié pour ses bienfaits apaisants : c’est une méditation par le mouvement. S’entraîner à une réelle pratique martiale est long si on choisit cette option.

La pratique des armes, le Sabre

Les Saisons du Qi propose à ce jour l’enseignement du Sabre. Pour l’entraînement, nous utilisons un sabre en bois. Pratiquer les armes ne développe pas seulement le travail en amplitude mais aussi l’habileté du geste et l’agilité des déplacements, qualités nécessaires à la réalisation des applications martiales.  Comme dans toute forme de Taiji, la force ne résulte pas principalement d’un effort musculaire du bras, mais d’un mouvement du corps entier. Il est préférable que l’apprentissage des enchaînements d’armes suive celui de la forme à main nue, une fois les premiers principes du Taichi assimilés, c’est pourquoi il est proposé aux pratiquants avancés en Taichi.

Les cours de Taichi Sabre ont lieu une fois par mois les vendredis et samedis pour le niveau avancé en Taichi. Consulter le calendrier des cours sur la page du site Horaires/Tarifs.